18 et 19 mai 2017, quelques anciens du 110, des années 1964 à 1984 se retrouvent à Lyon.

NEIN, nous n' avons pas oublié le 110° R.I., régiment frère ainsi que les "anciens du 110° RI" et nous avons organisé une course aux flambeaux en l' honneur de la Saint Maurice le 23 septembre 2015. Départ du mess Saint Maurice et arrivée devant la mairie. Merci au président Franz Meyer et au club franco-allemand mais aussi à M. le maire Erik Pauly et au chef de corps du Jägerbataillon 292, le OTL Stühmer.

 Jeudi 23 avril 2015 à 11 heures, inauguration de la plaque commémorative des 50 ans du 110° R.I. à Donaueschingen.

                                                                           2 FEVRIER 2015

1) Entrée du PC Picardie côté Hindenburgring         2) Cercle Saint Maurice          3) PC Picardie            4) Entrée Foch

Les anciens du 110 des années 1964 à 1980, lors de la dissolution du Régiment.(mardi 24 juin 2014)

Anciens du 110 : Ecole Militaire à Paris, EAI à Montpellier, 110 et mairie à Donaueschingen.

Les anciens du 110 de 1964 à 1981. Chefs de corps : Col Barthelemy, Fuhr, Prost, Toulouse,

Pitel, Paroldi, Schwartz, Cot, Doussineau.

Les anciens du 110 de 1981 à 2000. Chefs de corps : Col Most, Perzo, Mignot, Braun, Bauer,

Falzone, Pellabeuf, Beraud, Rudkiewicz.

 

Les anciens du 110 du 2000 à 2014. Chefs de corps : Col Laugel, Christy, de Madre, Gauci,

Leroux, Roux, Wache.

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Autres unités ou services de la garnison, de 1964 à 2014.

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                                                                  Un aspect négligé de l’amitié franco-allemande.


                                          Les Forces Françaises en Allemagne – Premier vecteur de l’amitié franco-allemande.

                                               " WAR ES GESTERN UNSERE PFLICHT FEINDE ZU SEIN,

                                                IST ES HEUTE UNSER RECHT BRÜDER ZU WERDEN "(Zuckmayer)

                             (7 septembre 1962, discours du général de Gaulle, à l' école de guerre allemande de Hamburg)

Le traité de 1963 relatif à la coopération franco-allemande intensifia également la coopération des armées des deux pays. Il s’ensuivit des manifestations sportives communes, des jumelages, un échange régulier entre les compagnies et des exercices communs. En 1986, une grande unité française, la 1ère Division Blindée, participa pour la première fois à une manœuvre allemande. Une restructuration profonde des forces françaises en Allemagne eut lieu dès 1991 après la réunification de l’Allemagne. Le 2ème Corps d Armée, dont l’état-major se trouvait à Baden-Baden, placé sous l’autorité du commandant en chef des forces françaises en Allemagne, fut dissous en 1993. Les forces françaises en Allemagne (F.F.A.) devinrent les forces françaises stationnées en Allemagne (F.F.S.A.). Dans la même année, l’état-major de la 1ère Division Blindée fut transféré de Landau à Baden-Baden, où il fusionna avec l’état-major des FFSA. En 1999, l’état-major des FFSA-1ère DB et le 5° Régiment de commandement et de soutien furent dissous. Après la dissolution du 110èmerégiment d’Infanterie de Donaueschingen ne subsistent aujourd’hui plus que quelques Français au sein du BCS de l’Etat major mixte de la Brigade Franco Allemande comme garant de la coopération militaire bilatérale sur le sol allemand.


 « Le retrait définitif des troupes françaises de l’Allemagne du Sud-Ouest a entraîné une césure profonde et problématique pour les relations franco-allemandes, car au cours des cinquante quatre années passées, les FFA[11] sont devenues un élément continu, bien vite positif des relations franco-allemandes, un pont large et solide entre les deux peuples. […] Le vide qu’a laissé le départ des troupes sera ressenti très douloureusement[12]. »

 Ne subsiste aujourd’hui en Allemagne que quelques éléments Français de Bataillon de commandement et des services de la Brigade franco-allemande, après le retrait, en 2010, du 16ème Groupe de chasseurs après 42 ans de présence en Allemagne et dernièrement celui du 110ème REGIMENT D' INFANTERIE, après 50 années de présence à DONAUESCHINGEN  !

 Une des nombreuses conséquences heureuses de cette coopération de terrain furent la création des associations franco-allemandes, soutenus logistiquement par les autorités militaires françaises, particulièrement bienveillantes à cet égard.

 Cette cohabitation, de plus de quarante années, a généré de multiples mariages franco-allemand, et des milliers de naissances de petits français nés en Allemagne. Durant toutes ces décennies de présence militaire et civile française en Allemagne les enfants issus de ces hymens sont devenus d’ardents militants de la coopération bilatérale et de l’amitié entre nos deux peuples. L’engagement personnel est significatif des militaires français, des personnels civils et de leurs familles, au rapprochement franco-allemand se devait d’être loué.

La célébration du 50ème anniversaire du traité de l’Elysée avait été l’occasion de mettre de nombreuses institutions et organisations bilatérales à l’honneur, mais avait singulièrement omis le rôle incontournable joué par les forces armées françaises dans cette coopération. Le peu d’attention que l’on prêtait à la présence des militaires en tant que tel, mais également leurs familles au sein de la communauté allemande, méritent d’être mis en exergue. Faut-il rappeler que les premiers contacts franco-allemands d’après guerre sont ceux initiés par les autorités militaires françaises et l’administration civile près des Forces ! Au fils des ans, et par la force des choses, les relations avaient évolués de façon notoire. De forces d’occupation les forces françaises devinrent forces de stationnement. Dans ce contexte mémoriel il me semble indispensable d’attirer l’attention sur un autre discours, moins connu, mais dont l’importance est au moins égale à celui adressé à la jeunesse allemande de Ludwigsburg par le général De Gaulle. En effet le 7 septembre 1962, soit 17 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, le Chef de la France Libre s’adresse à Hambourg et dans sa tenue de Général, aux officiers de l’école de guerre allemande par ces mots :

Mon premier mot sera pour vous dire que je me fais un honneur et un plaisir de vous voir. Entre soldats – que nous sommes- il y a de tous temps, en dépit des frontières et quelles qu’aient été les blessures, un grand et noble domaine commun. Cela est vrai du point de vue de la technique militaire. Mais cela est vrai surtout moralement parlant. Car toujours et où que ce soit, le service sous les armes ne peut aller sans une vertu, au sens latin du mot « virtus », qui distingue et élève les hommes et qui, lors même qu’ils se sont combattus, les marque tous d’une seule et même empreinte. C’est pourquoi et de toute façon, le Général de Gaulle aurait bien volontiers rendu visite aux bons officiers que vous êtes. 

Mais il apprécie d’autant plus la rencontre, qu’elle a lieu en un temps où, entre l’Allemagne et la France et, par là même, entre leurs armées, les rapports historiques changent du tout au tout. Après des guerres sans cesse renouvelées, notamment depuis deux cents ans, guerres dans lesquelles chacun des deux peuples visait à dominer l’autre et où tous deux ont prodigué une somme immense de courage, de sang, de richesses, sans même, qu’en fin de compte, la limite entre leurs territoires en ait été sensiblement modifiée, voici qu’ils ont pris conscience de l’absurdité du duel. Voici aussi que se dresse une colossale menace mondiale et que l’alliance atlantique qui s’est formée pour la contenir ne vaut que si les Français et les Allemands sont d’accord sur les deux rives du Rhin.

Voici, enfin, que le mouvement général du monde leur fait voir qu’ils se trouvent, à tous égards, complémentaires et qu’en conjuguant ce qu’ils sont, ce qu’ils ont et ce qu’ils valent, ils peuvent constituer la base d’une Europe, dont la prospérité, la puissance, le prestige, égaleraient ceux de qui que ce soit. Mais, dans cette union franco-allemande que tout nous commande d’édifier, pour combien peut et doit compter la solidarité de nos armes !

C’est le fait des Français et c’est le fait des Allemands qu’ils n’ont jamais rien accompli de grand, au point de vue national ou au point de vue international, sans que, chez les uns et chez les autres, la chose militaire y ait éminemment participé. En raison de notre nature propre aussi bien que du commun danger, la coopération organique de nos armées en vue d’une seule et même défense est donc essentielle à l’union de nos deux pays.

Après tout, comme l’écrivait votre Zuckmayer: « WAR ES GESTERN UNSERE PFLICHT FEINDE ZU SEIN, IST ES HEUTE UNSER RECHT BRÜDER ZU WERDEN ». D’ailleurs, si les soldats allemands et les soldats français y sont désormais déterminés par les impératifs de leur sécurité nationale et par l’estime réciproque qu’ils se portent, d’autre part et comme tout se tient, les nécessités modernes de la force et de l’art militaire ne manquent pas de les y pousser. L’armement, dans sa conception et dans sa réalisation, exige maintenant, pour être valable- qui ne le sait mieux que vous ?- la mise en œuvre de ressources et de capacités, scientifiques, techniques, industrielles, financières, dont les limites s’élargissent tous les jours.

La France et l’Allemagne pourront d’autant mieux s’assurer des moyens de la puissance qu’elles conjugueront leurs possibilités. A fortiori sera-ce vrai, si celles de leurs voisins d’Europe s’associent avec les leurs.

Je me félicite, Messieurs, d’avoir pu prendre contact avec vous, d’avoir livré quelque matière à vos réflexions, surtout d’avoir marqué ici, comment et pourquoi, en vertu d’une extraordinaire révolution, la raison et le sentiment engagent désormais la France, l’Allemagne et leurs armées dans la voie de l’union et de l’amitié. Messieurs, j’ai l’honneur de vous saluer.